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Campagne du Soldat Pierre AUTHIER

142éme Régiment d'Infanterie




Pierre AUTHIER est appelé à l'activité le 17 décembre 1914 et rejoint le 142ème Régiment d'Infanterie, qui se trouve dans la région de Cambrin dans le Pas de Calais.


Le 15 décembre, le 142ème reçoit l'ordre de participer à des opérations qui doivent être exécutées par la 58ème division française et la division de Lahore dans la région de Cuinchy et du canal de La Bassée, mais le lendemain il reçoit l'ordre de regagner ses cantonnements et reste en réserve des troupes anglaises.

Les 20, 21 et 22 décembre, ont lieu des opérations importantes à la suite desquelles le 3ème bataillon a été en outre cité à l'ordre de l'armée : le 20 décembre, il a exécuté une contre-attaque au nord de l'église de Givenchy et s'est maintenu pendant trois jours sur les positions reconquises, malgré de nouvelles attaques allemandes. A perdu par deux fois son chef et a subi de fortes pertes.

Mis en réserve des troupes anglaises par le haut commandement depuis quelque temps, les 2ème et 3ème bataillons du 142ème étaient appelés le 20 décembre au Pont fixe, sur le canal de La Bassée, y arrivaient à 13 heures et étaient chargés de l'organisation défensive de divers points d'appui. A 16h 30, le 3ème bataillon, commandé par intérim par le capitaine SALLE, recevait du général CARNEGY l'ordre d'exécuter avec trois compagnies, à la gauche du bataillon de Manchester, contre les Allemands qui refoulaient les Indiens, une contre-attaque destinée à reprendre au nord de l'église de Givenchy les tranchées perdues.

Arrivant en terrain inconnu, par nuit noire, le capitaine SALLE obtient difficilement d'être nettement orienté. Il lance ses compagnies et, sous un feu violent de mitrailleuses, la ligne de combat parvient à 200 mètres des tranchées allemandes. En vain, il tente de se relier à droite et à gauche, et, blessé gravement, il maintient énergiquement sa position jusqu'au lendemain.

Le 21 au matin, le capitaine RIBES prend le commandement et reçoit les instructions de son camarade. Le bataillon de Manchester recule en criant que les Allemands arrivent. Le 142ème tient ferme. Le 3ème bataillon continue à défendre une ferme au nord de l'église et le chemin venant du nord. Une patrouille envoyée à droite, une autre à gauche, pour chercher la liaison, ne reviennent plus et le bataillon est isolé. Enfin, à 16h 30, une brigade anglaise contre-attaque l'ennemi au nord de Givenchy, mais sans succès. Les Anglais remplacent au service dans les tranchées la 9ème compagnie, qui rejoint les 10ème et 12ème dans la ferme.

A 17h 15, un officier de Scots-Guards demande au capitaine ADDE de l'aider dans une nouvelle contre-attaque. Le 142ème se dévoue encore inutilement. Puis à 20h 30, sur l'ordre du général anglais, la 12ème compagnie reste seule chargée de barrer la route au nord de Givenchy, et les 9 ème et 10 se replient sur une seconde position. De son côté, la 11ème compagnie avait eu à subir de rudes assauts des Allemands, qu'elle avait vigoureusement repoussés, alors même qu'à sa gauche elle devait organiser, à quelques pas de l'ennemi et sous une pluie de grenades, une barricade dans sa tranchée.

Le 22 décembre, troisième jour de lutte, le 3ème bataillon, en première ligne toute la matinée, est peu à peu relevé. A 18 heures, le 142e reprend ses cantonnements.

A la suite de sa brillante participation cette lutte sévère lui a coûté 70 tués, 59 blessés et 11 disparus, le 3ème bataillon du 142ème a été l'objet des demandes de nombreuses récompenses.

Jusqu'au 24 janvier 1915, la situation du régiment est inchangée, les bataillons se relevant entre eux. Le 26 janvier, le 3ème bataillon prend la garde des tranchées de premières lignes en remplacement de plusieurs éléments de cavalerie.

Le 142 occupe donc les positions entre Loos et Vermelles (fosse 7, Labourse, fosse Calonne et Grenay) et y demeure continuellement jusqu'au 13 mai, subissant de violents bombardements qui lui causent, principalement dans la région de Labourse, des pertes sérieuses.



Le 17 février 1915 Pierre AUTHIER passe au 416ème régiment d'infanterie.



Le 6 mars 1915 il est proposé à la réforme pour embolie pulmonaire.




Pierre AUTHIER décèse à Peyrat le Château le 6 mars 1919.